26.11.08

Pourquoi des élections au Québec ?

Le Premier Ministre affirme qu’en ces temps de crise économique, il faut un gouvernement majoritaire, un gouvernement qui peut prendre des décisions sans que l’opposition bloque (systématiquement ?) le processus législatif. Et le 50-60 % qui n’aura pas voté libéral n’aura aucun pouvoir sur les décisions prises par le gouvernement? Plutôt inquiétant en temps de crise où pourtant 100% de la population est affecté ! Il y a anguilles sous roche, non ?


L'ancien ministre Claude Morin, dans ses cours à l’ÉNAP, disait toujours qu’un bon analyste des politiques doit savoir « lire entre les lignes » car le vrai message est toujours entre les lignes. Quel serait donc ce message dans le cas des présentes élections? Raisonnons au niveau du plus terre à terre du politicien…le POUVOIR ! On convient qu’aucun parti politique au pouvoir, à moins d’y être obligé, ne déclenche d’élections qu’il ne peut gagner. Examinons donc la capacité des autres partis politiques à gagner les présentes élections. L’ADQ, l’opposition officielle, s’est effondrée et rien n’indique qu’il se relèvera de sitôt. Et le PQ? Le PQ revient de loin. Malgré ses ressources, il n’est pas parvenu à redevenir le parti qu’il était dans le passé, bien qu’il se soit renforcé et gagné des points dans les sondages. Mais il s’est donné une chef…par défaut, une chef issue de la vieille garde et une chef que même des membres dénigrent.


En fait, monsieur Charest est devant un vacuum politique. Il est quasi seul en selle. Alors, pourquoi laisser le PQ se renforcir au cours de la prochaine année et risquer de perdre le pouvoir dans un an ou deux quand il suffit d’une élection…facile pour régner jusqu’à 5 ans encore ?


Realpolitik ! Il faut relire Machiavel....


Marcel Plamondon, MAP

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