2.11.08

Wal-Mart : oui, c’est bien cela, le rêve américain !

Il est des choses qu’on sait…sans vraiment le savoir ! Il suffit d’entrer dans un Wal-Mart grande surface, genre hangar pour avions ! pour « savoir » qu’on ne savait pas réellement ce qu’est la société de consommation. J’en avais le souffle coupé. Et plus je parcourais les allées, plus je déprimais. Du rêve plein les allées, de tout pour tous et toutes, de tous les âges mais surtout de tous les goûts, du plus quétaine et inutile au plus sensé et utile. J’évalue que la moitié des produits sont totalement inutiles.

J’examinais les chariots d’emplettes des clients, pour me faire une idée de leurs achats. Pour certains, ces chariots sont…des « carosses » tellement ils donnent une impression de richesse par leur abondance –et leur éclat de coloris! richesse à crédit fort probablement à constater le paiement par cartes de crédit aux caisses ! Je me demandais sans cesse si j’avais besoin de tous ces produits que je voyais dans ces chariots. Non, pas vraiment…Je peux vivre et vivre bien sans la grande majorité de ces produits.

Je me suis dit à un moment donné que tous ces emballages et une bonne partie de ces produits se retrouveraient au dépotoir. Catastrophe ! Ces chariots étaient une orgie de poubelles à venir. Vraiment, les êtres humains sont en train de creuser leur tombe…sourire aux lèvres, poussant avec fierté leur petit chariot de richesse illusoire.

Les prix sont bons, ah! ça, oui, il faut le reconnaître –comme les salaires des employéEs, ai-je lu dans la presse et entendu à diverses émissions d’information publique. J’ai acheté et payé « comptant » quelques ampoules électriques fluo-compactes et je suis sorti prendre un grand respire.

Je vais continuer à acheter dans les petites boutiques. Un peu plus cher peut-être mais moins déprimant certes.

Marcel Plamondon
St-André-Avellin
2 novembre 2008

Crise financière : la fin d’une civilisation ?

Crise financière mondiale –plus de 30,000 milliards de dollars envolés en fumée ! (au 24 octobre 2008), crise du crédit, dépression économique qui se mondialise et risque d’être très sévère, des milliers d’Américains qui ont perdu leur maison, des milliers de mises à pied chaque jour sur la planète, perte importante des épargnant (à la retraite !), endettement qui dépasse les capacités de rembourser, etc. Le tableau est sombre ! Et rien ne semble indiquer qu’il ne sera plus sombre. Que se passe-t-il donc ?


On connaît le point de départ, disons officiel : les « subprimes » immobilières. Les banques prêtaient sur la valeur escomptée des maisons et non sur la capacité de payer des emprunteurs. Trop de subprimes sans les augmentations de valeur des maisons escomptées, crise de liquidité des banques et des assureurs, faillite de grandes banques et assureurs américains, la bourse a plongé, les investisseurs ont paniqué. Le crédit se resserre dramatiquement, les consommateurs réduisent leurs achats de façon substantielle, c’est la dépression.


Explication : en fait, c’est la bulle des spéculateurs qui s’est dégonflée, bulle de produits financiers sans attache au monde réel de l’économie. En fait, faut-il davantage préciser, la limite d’une consommation effrénée, quasi schizophrénique, détachée des besoins réels des capacités et des individus et des sociétés et des environnements. En fait, faut-il enfin le dire, la fin de la primauté du monde financier sur les autres secteurs de la société. « La société tout à l’argent » vient de rendre l’âme. Les humanistes peuvent-ils crier victoire ? Pas tant que le nombre considérable de perdants n’aura pas pansé ses blessures et que les gouvernements n’auront pas pris le virage qui s’impose, soit d’encadrer le système financier.


A moins que la crise soit plus profonde, soit la perte de confiance dans le système sociopolitique lui-même. Tout est alors possible. Tout dans le sens d’une descente aux enfers! Alarmiste ? C’est pourtant ce qui s’est produit…en Russie, non ? Qui aurait pensé que le communisme s’effondrerait comme un château de cartes ? Je ne vois pas que le capitalisme libre marché soit immunisé. C’est ce capitalisme qui craque de toutes parts actuellement. Une simple étincelle peut mettre le feu aux poudres. Le problème c’est que personne ne sait s’il y aura une telle étincelle et d’où elle pourrait venir. Le système se fragilise de jours en jours –les états sont impuissants à rétablir la confiance.


Pour le moment, le seul point positif est du côté de l’environnement : le ralentissement économique lui permettra de reprendre un peu sa respiration !


Marcel Plamondon

25 octobre 2008