23.7.06

Mon ami Albert, le crapaud.

Voilà déjà 5 ans qu'Albert le crapaud a élu domicile...dans mon bac à vidanges ! Évidemment, je ne le vois qu'à partir du mois de mai jusqu'en septembre. J'ignore comment et où il hiberne -comme il vit sous terre sous le bac, j'imagine qu'il doit passer l'hiver là ? Quand j'ouvre le bac, Albert se montre souvent le bout du nez...et prête oreille ! Il doit reconnaître ma voix (?) car hors du bac, il s'arrête quand je lui parle, bien qu'il soit fort occupé...à chasser les insectes.

Tout le monde ici connait Albert, chiens comme chats, mais personne n'ose le bouffer avec sa peau plutôt répugnante. Faut bien se défendre comme on peut contre les prédateurs. Mais Albert reste un objet de curiosité et chacun le suit dans sa chasse aux insectes, si ce n'est l'imite comme fait ma petite chatte noire qui semble aussi raffoller des papillons de nuit.

Albert, tout crapaud qu'il est, à sa place ici sur le terrain. Et on le laisse vivre à sa façon. Ne bouffe-t-il pas une bonne quantité d'insectes ? C'est utile, non ? Autant que les oiseaux et les chauve-souris ! C'est peut-être pour cela que même en plein bois j'ai peu de maringouins.

J'étais pour terminer ce blogue quand j'ai aperçu...serait-ce "bébé crapaud" d'Albert ? Au fait, mais où est donc passer Albert ? J'y pense, et si Albert était..."une" Albertine ?

23.5.06

Pas si bête que ça, le monsignore, avec le Da Vinci Code

(Voir ci-après la réaction postérieure des églises qui va dans le sens de ce commentaire...)

Le Devoir écrivait le lundi 8 mai 2006 : "À une dizaine de jours de la sortie du film Da Vinci Code, inspiré du roman éponyme de Dan Brown, le cardinal nigérian Francis Arinze a estimé que les chrétiens devraient réagir au livre et au film en traînant en justice ceux qui, à ses yeux, offensent le Christ et son Église." Doit-on le traiter de fondamentaliste, de vieux nostalgique du temps de l'Église dominate et triomphante qui envoyait aux bûchers les "féminites" de l'époque ? A première vue, oui, mais comme ces vieux garçons savent naviguer et manipuler l'opinion, n'est pas cardinal qui veut, non? alors que cherche ce nostalgique du pouvoir perdu sur les âmes ? A les récupérer, bien sûr ! Voici.

En lisant le roman de Brown, j'ai été frappé par son admiration du Christ. Brown en parle avec affection. Il présente un Jésus humain, certes, un Jésus marié et père, mais son style d'écriture laisse deviner un Jésus plus grand qu'humain, un Jésus qui a passé le test du temps, qui a influencé l'histoire humaine. Je vois déjà le monsignore Arinze se frotter les mains...Pensez-y, remettre Jésus dans l'imaginaire collectif du monde! le gros lot tant attendu de l'Église. Car il faut bien dire que même le Pape n'arrive pas à faire cela.

Que restait-il à faire ? Évident, non ? Publiciser le roman et le film ! ...sans se compremettre bien sûr en l'attaquant, mais c'est en parler qui compte. La Curie romaine doit déjà travailler sur l'après Da Vinci Code, sur la pastoralisation du monde...

Un petit porto, monsignore ?

P.S. Réactions des églises...

1-L'Opus Dei semble confirmer ce point de vue : La Presse, samedi 13 mai 2006, page A16, rapporte que "L'Opus Dei entend profiter des rencontres qu'elle organisera en public pour "parler de la réalité de Jésus-Christ et de l'Opus Dei".

2- Radio-Canada, 18 mai 2006 : "L'oeuvre à saveur religieuse met beaucoup de croyants mal à l'aise, mais des églises ont décidé de tabler sur le phénomène plutôt que de le condamner."

CQFD

9.5.06

Descartes, jusque dans les hôpitaux!

L'émission "Découverte", de Radio-Canada, présentait le dimanche 7 mai 2006 un reportage sur l'effet thérapeutique des clowns dans les hôpitaux pour enfants. On en est à des preuves scientifiques du bienfait des clowns, notamment sur le contrôle de l'anxiété. Rire est thérapeutique. Cela me fit prendre davantage conscience de l'origine de nos pratiques "administratives", empreintes de froideur, du manque d'humanité de nos institutions sociales. Comme si nous étions des robots diraient certains.

Descartes, le philosophe, parlait, lui, de "l'homme-machine". Et malgré ses déboires avec l'Église catholique, il venait renforcir, ou mieux, justifier, l'attitude autoritaire, et souvent sans humanité, de ses ecclésiastiques. Le rire, donc le plaisir, était mauvais pour l'âme, probablement parce que, pensait (pense encore ?) l'Église, il ouvrait la porte au péché. Il fallait "serrer les dents" pour résister aux tentations, comme aujourd'hui à l'hôpital pour faire face à la douleur et à l'anxiété provoquée par la maladie et par son traitement...administratif et scientifique. Pas très différent dans les services sociaux non plus. Le système n'a pas le temps de s'occuper du "mal de vivre".

On est vraiment inhumain dans le traitement des problèmes humains. Parce qu'on oublie, ce qui est très pratique pour l'administration, que l'être humain est avant tout un animal et comme tout animal, est, à la base, contrôlé par son cerveau émotif et non par son cortex. C'est tellement vrai que la science a prouvé qu'une personne coupée de ses émotions ne peut prendre une décision rationnelle! Descartes s'est fourvoyé. Il n'y a pas d'un côté la raison et de l'autre le corps "machine". Le ciment entre les deux est le cerveau émotif...Ce n'est pas magie si les médecines dites douces obtiennent des résultats surprenants car elles passent par le corps pour atteindre l'esprit, donc par le cerveau émotif qui "traite l'information" transmise par les millions de capteurs sensibles du corps.

Le "cartésianisme" reste une arme redoutable entre les mains des gestionnaires !

On dira après cela que la philosophie est inutile ou relève du pelletage de nuages!

25.4.06

Mourir...pour rien ?

Mourir est une chose -on y passera tous ! mais mourir pour rien, ça doit être à brailler ! Je ne parle pas ici de mort accidentelle. Je parle de cette mort "nouvelle", celle qui arrive dans le contexte actuel, nouveau dans l'histoire, où l'avenir de l'humanité est sérieusement mis en danger par la pollution.

On a beau traiter les savants de 'pelleteux de nuages", voire d'être en mal de publicité, avec leurs scénarios catastrophes, les faits commencent à leur donner raison, du moins on ne peut plus balayer leurs propos de la main . Et s'ils avaient raison ? Ce ne sont quand même pas des "deux de pique" ! Et certainement moins à la poursuite de leurs intérêts personnels que les commerçants et les politiciens ! Ne disent-ils pas en outre qu'ils n'ont pas de certitudes mais que dans les circonstances, on devrait, pour le moins, appliquer le principe de précaution ? Belle humilité et grande sagesse !

Je crois que nous avons un..."doute raisonnable" suffisamment fondé pour nous demander si nos enfants et petits-enfants nous survivrons...longtemps après notre mort ! Cela me glace le dos. Je commençais tout juste à m'habituer à l'idée qu'avec la mort, il y a mille "vies" que je ne vivrai jamais, que le monde continuera sans moi, que je ne verrai pas toutes ces promesses que les technologies semblent annoncer...que je dois maintenant accepter de peut-être mourir pour rien ! Comme si l'humanité n'avait jamais exister ! Comme si je n'avais moi-même jamais exister. Pas rigolo !

On aime mieux penser que tous ces savants ne sont que des pelleteux de nuages !

18.4.06

L'histoire de Charlot...le chat.

C'est l'hiver. Dehors, un chat hurle sa faim et sa douleur. Il est blessé. Il essaie de gruger ce qu'il peut au travers de ma boite à composter. Je me dis qu'il va être plus malade que nourri s'il mange cela. Je prépare un bol de graines mais le chat a peur de moi et s'enfuit. Je le suis...découvre ce qui est probablement son refuge derrière une vielle fenêtre posé contre un mur. Je dépose le bol tout près. Quelques heures plus tard, le bol est vide ! Je recommence le lendemain et le surlendemain, tout en l'appelant, et j'ajoute un peu de viande.

Le chat a moins peur, ose se montrer à mes appels mais n'approche pas trop. Il me semble blessé à la base de la queue et je vois une boule de chair qui pend sous une cuisse. Mais bientôt il me suit...pour la bouffe. Je lui construit une niche de fortune mais bien isolée -je ne peux l'héberger car j'ai déjà chien et chats. Il y prend finalement résidence...ne fait que manger et dormir pendant 7 jours. Mais je crains pour sa vie car les nuits sont très froides, -20 à -25 celsius. Mais il survit, couché en boule dans la paille. Il se laisse maintenant cajolé...Il est clair que je dois l'amener chez un vétérinaire, surtout pour la poche de chair sous la cuisse.

Le chat a dû passé la nuit chez le vétérinaire et devra porter un collier "Élizabeth" pour éviter qu'il enlève le points de souture sous la cuisse! Je n'ai d'autres choix que de l'héberger au sous-sol...porte de l'escalier fermée pour éviter quelque bataille que ce soit avec mon chien et les chats, surtout la petite chatte noire, très dominatrice! Cela dure 10 jours...

Le vétérinaire m'a informé que ce chat avait été "opéré" (castré). C'est donc un chat domestique...et de fait, il semble très à l'aise dans une maison! Entre temps, nous lui trouvons un nom : Charlot. Il sera finalement adopté par une jeune femme et mène aujourd'hui une vie de "pacha" chez elle.

Morale : d'abord, pourquoi aurais-je laissé ce chat mourrir de froid, affamé et blessé ? C'eut été de la cruauté. Ensuite, c'est de la colère et même du mépris que je sens pour tous ces villégiateurs, trop nombreux, qui, la saison estivale terminée, abandonnent leur animal sur le bord de nos routes -chats, chiens, furets et que sais-je ! Car tel est l'histoire de Charlot : nous avons découvert qu'il avait été "obèse"...ce n'est certainement pas lui qui a décidé de quitter son douillet domicile!

Ce que je pense des gens qui abandonnent leurs animaux et/ou les maltraitent ? Ils me font peur. En quelque part, me dis-je, leur inconscient, voire leur conscient ? doit me traiter de la même façon!

15.4.06

Vous dites que Jésus-Christ est un mythe ?

Pourtant j'ai cru le voir en 2001 en train de chasser les vendeurs du Temple...Voyez :


28.3.06

Citoyen du monde même en région rurale ?

Je n’aurais jamais pu décider de rester en région, la Petite-Nation en Outaouais (voisine des Laurentides) sans l’existence du réseau internet. Probablement parce que déjà au secondaire je devenais « citoyen du monde ». En effet, mes professeurs avaient fait leurs études et vécu un peu partout sur la planète et m’avaient transmis cette culture universelle. Et à la fin de mes études, la ville de Québec me semblait si petite que je décidais d’aller travailler à Ottawa, la ville des ambassades. Mes collègues de travail venaient de tous les pays !

Évidemment, je ne comprendrai jamais comment on peut passer sa vie dans un petit village sans même parfois en sortir pour quelques-uns. On a beau avoir la télévision, c’est une planète déformée par les impératifs du marketing et de l’information orientée qu’on y présente, une planète-spectacle. Pas étonnant alors que les « visions du monde » soient à si courte vue ! Et les mentalités si paroissiales.

Reste à faire la promotion du réseau internet et à convaincre les élus de câbler les rangs.

Les p'tits boss des bécosses

La tragicomédie des fusions et défusions ! au Québec nous a appris que les "p'tits boss des bécosses" avaient survécu à la Révolution Tranquille. Mieux vaut, semble-t-il, être premier à St-Rien-de-Rien que deuxième à Rome ! Dire qu'on pensait s'être débarrassé des curés de village.

Même chose dans les MRC avec l'élection du préfet au suffrage universel : nombreuses sont les MRC, dont la MRC Papineau en Outaouais, qui refusent toujours que leur préfet soit élu par la population. S'il fallait que les p'tits boss des bécosses aient un vrai boss...Impensable! Mieux vaut, semble-t-il, continuer de s'enfoncer dans le sous-développement en passant son temps à tirer la couverture de son bord.

Anti-tabagiste…qui roule en gros 4x4

Une autre belle contradiction, pour ne pas parler d’hypocrésie, quand un anti-tabagiste roule en gros 4x4 sur nos routes. Il lutte contre la fumée secondaire mais nous empoisonne avec son véhicule !

Le mensonge de la taxe sur le tabac

Mars 2006 au Québec : le gouvernement déclare qu’il perd 250 millions de dollars en taxes sur le tabac à cause de la contrebande. Comment peut-il faire une telle déclaration quand il adopte des politiques anti-tabac ? En d’autres mots, le gouvernement a tout intérêt « fiscal » à ce que les gens fument…Tant qu'à perdre de l’argent, vaudrait mieux baisser les taxes sur le tabac pour ne pas « encourager » la criminalité ! L’État est ici deux fois immoral !

22.3.06

On n'en est pas à une contradiction près !

Dans la MRC Papineau, les maires se sont dotés d'un programme pour faire revenir les jeunes dans la région (Place aux jeunes). Soit, on ne peut pas être contre la vertu. Par ailleurs, ces mêmes maires refusent d'investir dans la mise en place d'un réseau de fibre optique pour donner accès à la haute vitesse. Quel jeune va donc être intéressé à venir s'établir dans cette MRC ?

Alors qu'on découvre que la musique est la seule discipline scolaire faisant appel à toutes les fonctions du cerveau, donc discipline de base dans le développement scolaire, les écoles décident de plus en plus de privilégier l'éducation physique et donc de laisser tomber la musique. Aura-t-on une génération d'athlètes arriérés ?

29.1.06

L'encyclique "Deus caritas est" : trop peu, trop tard ?

L'encyclique "Deus caritas est" : trop peu, trop tard ?

Trop peu : comme si le "devoir d'amour" du chrétien n'incluait pas la condamnation des "pharisiens", ces responsables publics les uns corrompus qui brisent leurs peuples, les autres frileux qui ferment les yeux sur l'exploitation des grands prédateurs financiers. Trop peu, comme si le devoir du chrétien n'était pas aussi de "chasser les vendeurs du temple", ces commerçants qui ramènent tout à l'offre et la demande, abêtissent les consommateurs dans la publicité, saccagent les écosystèmes, épuisent les ressources.

Trop tard : car l'Église est depuis longtemps doublée à gauche et à droite par tous ces hommes et toutes ces femmes, croyants ou pas, qui disent non à la misère, qui crient justice, qui s'inquiètent de l'avenir même de la vie sur terre.

(À suivre)

Marcel Plamondon