18.4.06

L'histoire de Charlot...le chat.

C'est l'hiver. Dehors, un chat hurle sa faim et sa douleur. Il est blessé. Il essaie de gruger ce qu'il peut au travers de ma boite à composter. Je me dis qu'il va être plus malade que nourri s'il mange cela. Je prépare un bol de graines mais le chat a peur de moi et s'enfuit. Je le suis...découvre ce qui est probablement son refuge derrière une vielle fenêtre posé contre un mur. Je dépose le bol tout près. Quelques heures plus tard, le bol est vide ! Je recommence le lendemain et le surlendemain, tout en l'appelant, et j'ajoute un peu de viande.

Le chat a moins peur, ose se montrer à mes appels mais n'approche pas trop. Il me semble blessé à la base de la queue et je vois une boule de chair qui pend sous une cuisse. Mais bientôt il me suit...pour la bouffe. Je lui construit une niche de fortune mais bien isolée -je ne peux l'héberger car j'ai déjà chien et chats. Il y prend finalement résidence...ne fait que manger et dormir pendant 7 jours. Mais je crains pour sa vie car les nuits sont très froides, -20 à -25 celsius. Mais il survit, couché en boule dans la paille. Il se laisse maintenant cajolé...Il est clair que je dois l'amener chez un vétérinaire, surtout pour la poche de chair sous la cuisse.

Le chat a dû passé la nuit chez le vétérinaire et devra porter un collier "Élizabeth" pour éviter qu'il enlève le points de souture sous la cuisse! Je n'ai d'autres choix que de l'héberger au sous-sol...porte de l'escalier fermée pour éviter quelque bataille que ce soit avec mon chien et les chats, surtout la petite chatte noire, très dominatrice! Cela dure 10 jours...

Le vétérinaire m'a informé que ce chat avait été "opéré" (castré). C'est donc un chat domestique...et de fait, il semble très à l'aise dans une maison! Entre temps, nous lui trouvons un nom : Charlot. Il sera finalement adopté par une jeune femme et mène aujourd'hui une vie de "pacha" chez elle.

Morale : d'abord, pourquoi aurais-je laissé ce chat mourrir de froid, affamé et blessé ? C'eut été de la cruauté. Ensuite, c'est de la colère et même du mépris que je sens pour tous ces villégiateurs, trop nombreux, qui, la saison estivale terminée, abandonnent leur animal sur le bord de nos routes -chats, chiens, furets et que sais-je ! Car tel est l'histoire de Charlot : nous avons découvert qu'il avait été "obèse"...ce n'est certainement pas lui qui a décidé de quitter son douillet domicile!

Ce que je pense des gens qui abandonnent leurs animaux et/ou les maltraitent ? Ils me font peur. En quelque part, me dis-je, leur inconscient, voire leur conscient ? doit me traiter de la même façon!