9.5.06

Descartes, jusque dans les hôpitaux!

L'émission "Découverte", de Radio-Canada, présentait le dimanche 7 mai 2006 un reportage sur l'effet thérapeutique des clowns dans les hôpitaux pour enfants. On en est à des preuves scientifiques du bienfait des clowns, notamment sur le contrôle de l'anxiété. Rire est thérapeutique. Cela me fit prendre davantage conscience de l'origine de nos pratiques "administratives", empreintes de froideur, du manque d'humanité de nos institutions sociales. Comme si nous étions des robots diraient certains.

Descartes, le philosophe, parlait, lui, de "l'homme-machine". Et malgré ses déboires avec l'Église catholique, il venait renforcir, ou mieux, justifier, l'attitude autoritaire, et souvent sans humanité, de ses ecclésiastiques. Le rire, donc le plaisir, était mauvais pour l'âme, probablement parce que, pensait (pense encore ?) l'Église, il ouvrait la porte au péché. Il fallait "serrer les dents" pour résister aux tentations, comme aujourd'hui à l'hôpital pour faire face à la douleur et à l'anxiété provoquée par la maladie et par son traitement...administratif et scientifique. Pas très différent dans les services sociaux non plus. Le système n'a pas le temps de s'occuper du "mal de vivre".

On est vraiment inhumain dans le traitement des problèmes humains. Parce qu'on oublie, ce qui est très pratique pour l'administration, que l'être humain est avant tout un animal et comme tout animal, est, à la base, contrôlé par son cerveau émotif et non par son cortex. C'est tellement vrai que la science a prouvé qu'une personne coupée de ses émotions ne peut prendre une décision rationnelle! Descartes s'est fourvoyé. Il n'y a pas d'un côté la raison et de l'autre le corps "machine". Le ciment entre les deux est le cerveau émotif...Ce n'est pas magie si les médecines dites douces obtiennent des résultats surprenants car elles passent par le corps pour atteindre l'esprit, donc par le cerveau émotif qui "traite l'information" transmise par les millions de capteurs sensibles du corps.

Le "cartésianisme" reste une arme redoutable entre les mains des gestionnaires !

On dira après cela que la philosophie est inutile ou relève du pelletage de nuages!

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