23.5.06

Pas si bête que ça, le monsignore, avec le Da Vinci Code

(Voir ci-après la réaction postérieure des églises qui va dans le sens de ce commentaire...)

Le Devoir écrivait le lundi 8 mai 2006 : "À une dizaine de jours de la sortie du film Da Vinci Code, inspiré du roman éponyme de Dan Brown, le cardinal nigérian Francis Arinze a estimé que les chrétiens devraient réagir au livre et au film en traînant en justice ceux qui, à ses yeux, offensent le Christ et son Église." Doit-on le traiter de fondamentaliste, de vieux nostalgique du temps de l'Église dominate et triomphante qui envoyait aux bûchers les "féminites" de l'époque ? A première vue, oui, mais comme ces vieux garçons savent naviguer et manipuler l'opinion, n'est pas cardinal qui veut, non? alors que cherche ce nostalgique du pouvoir perdu sur les âmes ? A les récupérer, bien sûr ! Voici.

En lisant le roman de Brown, j'ai été frappé par son admiration du Christ. Brown en parle avec affection. Il présente un Jésus humain, certes, un Jésus marié et père, mais son style d'écriture laisse deviner un Jésus plus grand qu'humain, un Jésus qui a passé le test du temps, qui a influencé l'histoire humaine. Je vois déjà le monsignore Arinze se frotter les mains...Pensez-y, remettre Jésus dans l'imaginaire collectif du monde! le gros lot tant attendu de l'Église. Car il faut bien dire que même le Pape n'arrive pas à faire cela.

Que restait-il à faire ? Évident, non ? Publiciser le roman et le film ! ...sans se compremettre bien sûr en l'attaquant, mais c'est en parler qui compte. La Curie romaine doit déjà travailler sur l'après Da Vinci Code, sur la pastoralisation du monde...

Un petit porto, monsignore ?

P.S. Réactions des églises...

1-L'Opus Dei semble confirmer ce point de vue : La Presse, samedi 13 mai 2006, page A16, rapporte que "L'Opus Dei entend profiter des rencontres qu'elle organisera en public pour "parler de la réalité de Jésus-Christ et de l'Opus Dei".

2- Radio-Canada, 18 mai 2006 : "L'oeuvre à saveur religieuse met beaucoup de croyants mal à l'aise, mais des églises ont décidé de tabler sur le phénomène plutôt que de le condamner."

CQFD

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