2.11.08

Crise financière : la fin d’une civilisation ?

Crise financière mondiale –plus de 30,000 milliards de dollars envolés en fumée ! (au 24 octobre 2008), crise du crédit, dépression économique qui se mondialise et risque d’être très sévère, des milliers d’Américains qui ont perdu leur maison, des milliers de mises à pied chaque jour sur la planète, perte importante des épargnant (à la retraite !), endettement qui dépasse les capacités de rembourser, etc. Le tableau est sombre ! Et rien ne semble indiquer qu’il ne sera plus sombre. Que se passe-t-il donc ?


On connaît le point de départ, disons officiel : les « subprimes » immobilières. Les banques prêtaient sur la valeur escomptée des maisons et non sur la capacité de payer des emprunteurs. Trop de subprimes sans les augmentations de valeur des maisons escomptées, crise de liquidité des banques et des assureurs, faillite de grandes banques et assureurs américains, la bourse a plongé, les investisseurs ont paniqué. Le crédit se resserre dramatiquement, les consommateurs réduisent leurs achats de façon substantielle, c’est la dépression.


Explication : en fait, c’est la bulle des spéculateurs qui s’est dégonflée, bulle de produits financiers sans attache au monde réel de l’économie. En fait, faut-il davantage préciser, la limite d’une consommation effrénée, quasi schizophrénique, détachée des besoins réels des capacités et des individus et des sociétés et des environnements. En fait, faut-il enfin le dire, la fin de la primauté du monde financier sur les autres secteurs de la société. « La société tout à l’argent » vient de rendre l’âme. Les humanistes peuvent-ils crier victoire ? Pas tant que le nombre considérable de perdants n’aura pas pansé ses blessures et que les gouvernements n’auront pas pris le virage qui s’impose, soit d’encadrer le système financier.


A moins que la crise soit plus profonde, soit la perte de confiance dans le système sociopolitique lui-même. Tout est alors possible. Tout dans le sens d’une descente aux enfers! Alarmiste ? C’est pourtant ce qui s’est produit…en Russie, non ? Qui aurait pensé que le communisme s’effondrerait comme un château de cartes ? Je ne vois pas que le capitalisme libre marché soit immunisé. C’est ce capitalisme qui craque de toutes parts actuellement. Une simple étincelle peut mettre le feu aux poudres. Le problème c’est que personne ne sait s’il y aura une telle étincelle et d’où elle pourrait venir. Le système se fragilise de jours en jours –les états sont impuissants à rétablir la confiance.


Pour le moment, le seul point positif est du côté de l’environnement : le ralentissement économique lui permettra de reprendre un peu sa respiration !


Marcel Plamondon

25 octobre 2008

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